| Enfance et Familles d'Adoption de Moselle |
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Conférences / Soirées à thèmes / Ateliers
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06 avril 2018 : "La santé des enfants"EFA 57 soutient la conférence-débat "La santé des enfants" organisée par EFA54-55.
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04 février 2018 : Table ronde sur l’adoptionA la suite de l’AG, EFA57 a organisé une table ronde sur l’adoption.
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06 octobre 2017 : "Mieux communiquer pour mieux vivre ensemble"Conférence interactive avec Clarence Delhumeau : "Mieux communiquer pour mieux vivre ensemble".
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13 mai 2017 : "Accompagner l’enfant adopté et la pratique de la parentalité adoptive"EFA 57 soutient la conférence du Dr Marie-Odile Pérouse de Montclos : "Accompagner l’enfant adopté et la pratique de la parentalité adoptive", organisée par Destinées.
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05 février 2017 : Thérapie "EMDR"A la suite de l’AG, EFA57 a organisé une conférence sur la thérapie "EMDR" présentée par Karen Lebourg.
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07 octobre 2016 : "L'attachement".Conférence sur l'attachement organisé par l'association Pétales avec le soutien d'EFA57.
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28 mai 2016 : Témoignages d’adultes adoptés.Conférence organisée par Destinées à Villers-les-Nancy et soutenue par EFA57.
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28 février 2016 : "Gestion de l’attente", "Vivre les différences au quotidien"A la suite de l’AG, des tables rondes sur les 2 thèmes : "Gestion de l’attente" et "vivre les différences au quotidien" ont été organisées.
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02 octobre 2015 : "Ciel, mes enfants adoptent !".Vendredi 02 octobre 2015, à 20H00, à l’UDAF à Metz, une quarantaine de personnes s'est réunie pour écouter la conférence de Nathalie Parent, Présidente de la Fédération d’EFA intitulée « Ciel, mes enfants adoptent ! ».
Celle-ci a largement développé le thème de l’accueil d’un enfant adopté, par la famille élargie et, notamment par les futurs grands-parents, bien présents ce soir-là. Elle a ainsi pu aborder le rôle primordial qu’ont les grands-parents pour inscrire l’enfant nouvellement arrivé, dans la tradition familiale ("hospitalité généalogique").
A la fin de cette conférence les participants ont pu se réunir autour d’un verre pour échanger et partager leurs ressentis.
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01 mars 2015 : "L’enfant adopté et les apprentissages scolaires".A la suite de l'AG a eu lieu une conférence sur "L’enfant adopté et les apprentissages scolaires" donnée par Catherine Courrier.
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11 octobre 2014 : Parentalité adoptive.A l'occasion de son passage en Lorraine et à la suite de sa conférence intitulée "Vivre les différences au quotidien", Blandine Hamon a animé deux ateliers sur la parentalité adoptive.
Le premier, dont le titre est "Devenir parents : un apprentissage au quotidien" s'est déroulé le samedi 11 octobre 2014 au centre social du Bon Pasteur de Metz et s'adressait aux postulants.
Le second, qui a eu lieu le lendemain au même endroit, rassemblait des parents adoptifs autour du thème "Mieux comprendre et éduquer son enfant".
Ces deux journées ont rencontré un vif succès, réunissant chacun entre 10 et 15 personnes, qui ont approfondi leurs réflexions et ont pu échanger autour de la parentalité adoptive et de leurs expériences en toute convivialité.
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10 octobre 2014 : "Vivre la différence au quotidien".EFA 57 a accueilli Blandine Hamon pour une conférence intitulée "Vivre la différence au quotidien" le vendredi 10 octobre 2014 à l'UDAF de Metz.
Médecin, membre associée de la fédération EFA, maman biologique et par adoption, Blandine Hamon travaille sur l'accompagnement des familles depuis de nombreuses années. Une quarantaine de personnes, postulants et parents pour la plupart, s'est déplacée pour venir écouter et échanger avec cette spécialiste de la parentalité adoptive.
La soirée s'est terminée autour d'un buffet et d'un verre de l'amitié.
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03 avril 2014 : Conférence de Jean-Vital de Monléon.A l'initiative d'EFA 54/55 et en collaboration avec Destinées et Fleur Blanche, nous avons co-organisé une conférence de Jean-Vital de Monléon à Pont-à-Mousson le jeudi 3 avril 2014 à 20h30 sur le thème "La Santé et le bien-être de l'enfant adopté".
Un peu plus d'une centaine de personnes, venues de toute la Lorraine et même de Belgique se sont retrouvées pour écouter ce grand monsieur. Une conférence passionnante d'un peu plus de deux heures qui s'est clôturée par un verre de l'amitié avec une petite séance de dédicace.
Un compte rendu sera disponible dans la newletter de mai 2014.
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11 octobre 2013 : L’adoption d’un enfant grand.Le vendredi 11 octobre 2013, l’équipe d’EFA57 a convié ses adhérents et toutes les personnes intéressées à une soirée spéciale dédiée à "l’adoption d’un enfant grand" au cinéma Le Palace d’Hayange.
Une trentaine de personnes a répondu à cette invitation et a visionné en début de soirée le film "Une vie toute neuve" d’Ounie Lecomte, sorti en salle en 2010.
Cette projection a été suivie du témoignage de deux familles ayant adoptés des enfants "grands" (l'un en adoption internationale, l'autre en adoption nationale) et d’un adulte adopté à l’âge de 6 ans. Après un échange avec les participants, tous se sont retrouvés autour d’un cocktail convivial et rempli de discussions !
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17 novembre 2012 : L'adoption internationale.Le 17 novembre dernier, l’équipe d’EFA57 a convié ses adhérents et les personnes intéressées à une après-midi d’échanges sur le thème de l’adoption internationale, au cinéma le Palace d’Hayange.
Yves Dénéchère, professeur à l’université d’Angers et auteur de l’ouvrage "Des enfants venus de loin" a d’abord replacé le sujet dans son contexte historique, présentant les pionniers et évoquant les prémices de l’adoption internationale, son essor au fil des années, les mutations législatives et réglementaires, la multiplication des acteurs, les évolutions dans la perception de cette filiation...
Son intervention a été suivie par celle de Céline Boyard, administratrice fédérale d’EFA et anciennement vice-présidente à l’adoption internationale.
Céline Boyard a, pour sa part, dressé le panorama de la situation actuelle de l’adoption internationale.
Ses propos se sont inscrits dans la suite logique de ceux d’Yves Dénéchère.
Elle a ainsi présenté les trois voies de l’adoption internationale, les différentes instances en charge de l’adoption, insisté sur les aspects juridiques des adoptions simples et plénières, présenté les chiffres des agréments en cours, des adoptions réalisées ces dernières années, des adoptions réalisées par pays et abordé l’avenir de l’adoption internationale, sans omettre de parler des engagements politiques du nouveau gouvernement.
Entre les deux conférences, la cinquantaine de participants s’est retrouvée autour d’un cocktail qui a été l’occasion d’échanger et d’ouvrir un peu plus la discussion.
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15 septembre 2012 : Atelier sur l'ancrage corporel.Samedi 15 septembre 2012 de 14h30 à 17h30 au foyer rural à Bouxières Aux Dames, EFA54 et 55, EFA57 et EFA88 ont organisé conjointement cet atelier sur l'Ancrage corporel.
Cet atelier, déjà pratiqué à la Maison de l'Adoption au Luxembourg, est nouveau. Il s'adresse au couple parental, sans les enfants, pour 10 couples maximum.
Durant 2 heures, il propose aux parents adoptifs et aux futurs parents, d'ancrer leur disponibilité et leur sensibilité parentale, qualités fondamentales de la relation d'attachement entre l'enfant et ses parents, dans un travail psycho-corporel.
Témoignage d'un couple ayant participé à l'atelier :
"Nous avons vécu cette après-midi comme une belle parenthèse, qui nous a permis de nous poser et de souffler. Après avoir été à l'écoute de notre corps par des exercices de respiration et de massage, nous avons été invités à être à l'écoute du corps, des besoins de notre conjoint. D'autres exercices corporels nous ont permis de ressentir physiquement le soutien de notre moitié et la solidité de notre couple.
Pour terminer cet atelier, nous avons été invités à revivre et ressentir cinq émotions, et à les dessiner sur papier !
Après nous avoir rendu disponibles, ces exercices réveillent la complicité du duo parental et nous appellent à nous questionner, à dialoguer et à nous tourner avec empathie vers l'autre ; tout autant de savoir-être et de savoir-faire nécessaires dans l'adoption.
Une belle et riche expérience à vivre !"
Se laisser ressentir et éprouver pour mieux accompagner.
Mireille Donny est psychomotricienne depuis plus de vingt ans, elle travaille principalement avec de jeunes enfants placés, adoptés ou porteurs d'un handicap sensoriel. Tout particulièrement formée dans le domaine de la petite enfance et titulaire d'un DU sur l'attachement, elle s'est formée auprès de canadiennes pour prendre en charge des enfants adoptés et co-animer les ateliers psychocorporels proposés par la Maison de l'Adoption à Luxembourg.
Cet atelier est organisé avec le soutien des mutuelles Préviades.
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16 juin 2012 : Paroles d’adoptés, Origines et Cheminement.Le samedi 16 juin 2012, une journée "Paroles d’adoptés, Origines et Cheminement" a eu lieu au foyer rural de Bouxières-aux-Dames. L’organisation de cette manifestation est le fruit d’une collaboration entre plusieurs partenaires : les associations EFA de Lorraine, l’association Fleur Blanche, les O.A.A. Destinées (pour le Vietnam) et Kasih Bunda (pour le Sri Lanka), et le foyer rural de Bouxières-aux-Dames.
Dès 16 heures, les participants, environ 80 personnes, ont pu découvrir les différents stands des partenaires organisateurs. Discussions et ventes de livres ont alors fait le bonheur de tous.
Vers 16H45, le public a été invité à prendre place dans la salle pour une brève présentation des différents organisateurs, avec notamment une communication quant à leurs activités respectives à venir. Ainsi, les manifestations suivantes ont été annoncées pour EFA57 : le pique-nique annuel le 1er juillet à Delme, la journée du 17 novembre avec la venue, entre autres intervenants, d’Yves Dénéchère (dont le livre était en vente sur place), la mise en place d’un groupe de parole pour les postulants à l’adoption, la fête de Saint-Nicolas fin novembre.
Le spectacle de Sébastien Bertrand a démarré à 17H00 et a remporté un vif succès. Cet artiste retrace son histoire personnelle en musique et avec humour. Ce qui n’a pas manqué de susciter beaucoup d’émotion dans la salle...
Les spectateurs ont ensuite assisté à la projection de deux petits films d’Hélène Jayet, dans lesquels des adoptés majeurs racontent leur ressenti.
Suite à cette projection, une première table ronde a eu lieu. Elle a rassemblé les deux artistes, Sébastien Bertrand et Hélène Jayet, ainsi que Marie-Laure Anthoine, du service adoption au Conseil Général de Meurthe-et-Moselle et référente C.N.A.O.P (Conseil National d’Accès aux Origines Personnelles). Les échanges se sont essentiellement portés sur le cheminement de chacun et le retour aux origines.
A 19H45, la pause dînatoire, autour de mets libanais et asiatiques, a laissé la place aux libres échanges entre tous. Les participants ont pu également se rendre au stand dédicace de Sébastien Bertrand (aussi agréable sur scène qu’en entretien privé) et aller à la découverte de l’exposition photos d’Hélène Jayet.
A 21H15, chacun a repris sa place dans la salle pour assister à la projection d’un court reportage.
Cette dernière projection a été suivie d’une seconde table ronde. Celle-ci s’est déroulée autour de plusieurs témoignages : celui d’Erika, adoptée majeure ; celui de Cornélia Burkhardt, psychologue spécialisée dans l’accompagnement des enfants et des familles, et qui a participé pendant 20 ans à l’Organisme Régional de Concertation sur l’Adoption ; celui de Michèle Camus, qui a évoqué l’expérience de Kasih Bunda, cette O.A.A. ayant organisé en 2008, suite aux demandes qui lui ont été faites autour de la question des origines, un voyage au Sri Lanka (42 personnes, dont une vingtaine de jeunes, ont alors réalisé un retour aux sources de leur pays natal). Lors de cette table ronde, l’essentiel des questions a eu pour objet le parcours d’Erika.
La soirée s’est clôturée vers 22H45.
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12 avril 2012 : L'enfant adopté et l'école : 12 conseils pour un vécu scolaire réussi.L'O.A.A. Destinées avec Hoa Trang Fleur Blanche, "Les Amis des Enfants du Monde" (A.E.M.), EFA54 et EFA57 ont organisé une soirée conférence avec Madame Johanne Lemieux sur le thème de "L'enfant adopté et l'école".
J. Lemieux est travailleuse sociale au Québec (Educatrice spécialisée), psychothérapeute spécialisée en adoption internationale et en traitement des troubles de l'attachement et du syndrome post-traumatique. Elle est également formatrice, auteure et coauteure de nombreux ouvrages notamment pour : "L'enfant adopté dans le monde en quinze chapitres et demi" du Docteur Jean-François Chicoine.
Lors de cette soirée, Johanne Lemieux a développé différents items, le premier est sans doute le plus important, "la normalité adoptive" (la connaître, la comprendre, et la célébrer). Elle nous a ensuite livré les 12 clefs pour un vécu scolaire réussi.
Etaient présents à la conférence des parents adoptifs et parents postulants, des professeurs des écoles, des médecins et professionnels : psychomotriens, psychologues, ...
La soirée s'est terminée par un coktail très sympathique.
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05 novembre 2011 : L'attachement des enfants adoptés.EFA57 et Cécile Flé ont organisé une soirée conférence sur le thème de "L'attachement des enfants adoptés", afin de proposer des réponses aux éventuelles questions des parents adoptifs ou en passe de le devenir.
Les questions/réponses débutées lors de la conférence ont continué durant un cocktail.
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06 novembre 2010 : Quête des origines.La "quête des origines" a réuni une cinquantaine de personnes venues assister à la projection du film "Retour en Ethiopie".
Le visionnage fut suivi de témoignages :
et d'un temps d'échange avec le public.
La soirée se clôtura par un cocktail éthiopien.
Voici la bande annonce du film "Retour en Ethiopie".
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21 novembre 2009 : Assises Régionales 2009.Le samedi 21 novembre 2009, à l'occasion du 50ème anniversaire de la Déclaration des Droits de l'Enfant, EFA57 a organisé les Assises régionales de l'Adoption. La journée s'est déroulée autour de deux thèmes: la recherche des origines et la santé et la scolarité de l'enfant adopté.
La matinée a commencé par le visionnage du "Sceau du Dragon". Ce film relate l'histoire de la famille Dragon, et plus particulièrement le parcours des trois enfants: Vincent, Claire et Sophie, tous adoptés en France et aujourd'hui adultes.
Très vite, le film aborde les questions essentielles, notamment celles qui tournent autour de la notion du "vrai": les "vrais" parents, les "vraies" fratries, la "vraie" famille. Non sans humour, Vincent, Claire et Sophie soulignent combien ces questions peuvent leur sembler vides de sens et affirment qu'elles ne représentent un réel problème que pour les autres. Les propos que le frère et les deux sœurs échangent quant à la quête de leurs origines montrent à quel point les parcours peuvent être différents.
La projection s'est suivie de cinq témoignages sur le vécu de l'enfant adopté:
Ces cinq témoignages, particulièrement émouvants, même si tous avec une tonalité différente, ont été suivis par l'intervention du docteur Hennequin, pédiatre à Metz, et mère adoptive d'un petit garçon né en Ethiopie. En tant que médecin et correspondante pour l'O.A.A. "Enfants de Reine de Miséricorde", elle a accompagné cet été un groupe d'adolescents et de jeunes adultes (entre quinze et vingt-quatre ans), qui effectuaient leur premier retour dans leur pays d'origine.
L'après-midi, consacrée aux thématiques de la santé et de la scolarité des enfants adoptés, a vu se succéder quatre intervenants:
Le Dr Anne Borsa-Dorion s'est d'abord attachée à définir les missions des COCA:
Elle a ensuite fait un point sur les pathologies rencontrées qui sont évidemment liées à l'origine géographique des enfants, mais aussi aux circonstances sociales dans lesquelles ils ont d'abord vécu. Le Dr Borsa-Dorion a conclu son intervention sur la scolarité, notamment dans le cas des enfants adoptés à partir de six ans. Elle a souligné l'importance de valoriser l'enfant dans ses compétences (notamment dans les activités sportives ou de création), l'idéal restant d'anticiper, avec les enseignants, sa scolarité.
Après une introduction sur la fonction langagière et les mécanismes mis en œuvre lors de l'apprentissage d'une langue, Catherine Courrier a tracé l'historique de la mise en place d'une consultation orthophonique à Nancy. Celle-ci permet d'établir un bilan pour l'enfant et donne l'occasion de rassurer et de conseiller ses parents. A ce premier objectif s'ajoute un second: celui de la prévention, avec la mise en place d'une étude longitudinale qui permet de voir tous les enfants adoptés, même ceux qui n'ont pas de difficultés .En se basant sur la surveillance de l'acquisition de la langue française et éventuellement sur le constat de difficultés scolaires, cette étude devrait amener à définir les corrélations qui peuvent exister entre ces difficultés scolaires et l'adoption, la finalité du projet restant la prévention.
Marie-France Piette et Jean-Georges Antoni ont poursuivi cette réflexion sur la scolarité en s'appuyant sur les résultats d'une enquête menée en 2005 auprès de 890 enfants adoptés et de 180 enfants biologiques (dans les mêmes familles), enquête enrichie par l'apport de 140 témoignages très précis de parents. Cette enquête partait du postulat: les enfants adoptés rencontreraient plus de difficultés que les enfants biologiques des mêmes catégories socioprofessionnelles.
L'âge des enfants lors de leur adoption est évidemment un paramètre qui va avoir une incidence sur sa scolarité. L'évocation de plusieurs témoignages a mis en évidence la rigidité d'un système scolaire qui a du mal à s'adapter aux cas particuliers et à accepter par exemple qu'un enfant présente un retard important par rapport à sa classe d'âge. Mais il ne faut pas en conclure que l'adoption est synonyme d'échec scolaire, même si l'on peut constater que le risque augmente légèrement avec un âge d'adoption plus avancé.
L'histoire de l'enfant antérieure à son adoption -tant dans les domaines social, physique qu'affectif- ne doit cependant pas être sous-estimée: ayant vécu au moins quelques mois dans des conditions insatisfaisantes, il a éprouvé des besoins que personne n'a satisfaits, et c'est une violence d'autant plus terrible qu'elle est incompréhensible à ses yeux. Deux conditions essentielles sont donc à respecter pour éviter l'échec scolaire:
Et il est conseillé de toujours conserver prudence et vigilance lors de l'établissement des diagnostics.
Suite à cette enquête, un groupe de travail s'est mis en place au sein de EFA, groupe comprenant des représentants de l'association, des enseignants, des formateurs et des animateurs de groupes de parole. De nombreuses pistes ont été proposées, parmi lesquelles l'édition d'une plaquette à l'intention des enseignants (proposition retenue par Jean-Marie Colombani dans son rapport, elle a été longtemps ignorée par le ministère de l'Education Nationale). Ce guide, qui contient une définition de l'adoption, des statistiques et quelques éléments de réflexion, a pour but essentiel d'éviter méconnaissances et les maladresses, souvent commises avec les meilleures intentions du monde.
Après un temps de discussion entre les intervenants et le public, Jean-Georges Antoni a conclu l'après-midi par une courte synthèse saluant la richesse des échanges et soulignant l'importance de laisser la parole aux enfants adoptés. Il a par ailleurs mis en évidence l'impossibilité de systématiser l'adoption et d'établir des règles générales: chaque situation est différente, parce que chaque enfant a sa propre histoire. En tant que parents adoptifs, il nous faut donc être toujours attentifs à cette histoire afin de pouvoir tenir compte des difficultés que nos enfants ont pu vivre. Nous ne devons cependant pas confondre réussite scolaire et réussite de l'adoption, ce qui nous amène alors à tempérer nos propres attentes et à poser sur nos enfants un regard positif en les acceptant dans leurs différences. Nous pourrons de ce fait les aider à devenir des citoyens épanouis et responsables.
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21 septembre 2007 : Adoption et développement du langage.En sa qualité d'orthophoniste au C.H.U. de Nancy, Catherine Courrier (adhérente à EFA57 et maman de deux enfants nés en Haïti) s'est proposée d'éclairer un public d'une trentaine de personnes sur le thème de l'appropriation de la langue française par l'enfant adopté, même très jeune.
En guise d'introduction, Catherine Courrier a défini les notions de langue et de langage. La langue est ainsi un système de signes qui font correspondre des objets de la réalité avec des mots : la langue est donc un code, et du fait de sa dimension culturelle (elle constitue une grille d'interprétation du monde), elle n'est pas génétique. Le langage, quant à lui, est un outil permettant d'évoquer des choses concrètes et abstraites, et comporte une dimension génétique : le langage est tout à la fois un acte physiologique (mise en jeu d'organes précis), psychologique (puisque le langage est tributaire de la construction de notre pensée), intellectuel (référence à la dimension symbolique du langage) et individuel (le langage étant un acte social qui nous met en relation les uns avec les autres).
Puis ont été évoquées les capacités très précoces du nourrisson et sa plasticité cérébrale (qui dure jusqu'à six ou sept ans). Le nourrisson possède ainsi la faculté de discriminer les phonèmes (c'est-à-dire les sons de la parole). Cela lui permet de percevoir les sons de toutes les langues parlées dans le monde. Quand l'enfant commence à babiller, il produit des sons qui n'appartiennent pas nécessairement à sa première langue, mais son babillage est imprégné de la courbe mélodique de celle-ci. A partir de neuf mois environ, il ne s'intéresse plus qu'à la différence entre les sons de sa langue. Il est à noter que jusqu'à huit ans environ, un enfant possède la capacité d'apprendre une nouvelle langue sans garder d'accent.
Le point suivant a été consacré au lien existant entre communication et langage. Il nous a été ainsi rappelé que nous pouvons communiquer sans parler (par exemple, avec les regards ou les gestes), voire même parler sans véritablement communiquer.
Dans sa fonction de communication, le langage est à la fois verbal et non verbal. Il est non verbal de par ses informations sonores (pleurs, cris, rires, intonations de la voix, accents) et non sonores (expressions du visage, gestes, regards). Catherine Courrier a souligné le fait que l'enfant est extrêmement sensible à ces informations non sonores. Le langage est également verbal avec l'existence des sons qui, combinés, forment des mots, ceux-ci étant à leur tour combinés pour former des phrases. Certains sons s'acquièrent assez tard, comme les sons [H] (ch), [j] (j), [l] et [r]. Quant à l'appropriation du vocabulaire de sa langue, elle nécessite de la part de l'enfant un travail de classification de la réalité du monde, travail qui dure environ quatre ans.
Cette conquête du langage par l'enfant est impossible à faire tout seul : sa construction est dépendante du langage des adultes qui sont autour de lui. Jusqu'à quatre mois, l'enfant est très attentif aux sensations de sa gorge quand il émet des sons. Ensuite, il devient très attentif aux sons eux-mêmes et comme il est désormais capable de regarder un objet qu'on lui montre, on peut nommer celui-ci. Au sujet de cette phase d'apprentissage, il est conseillé de ne pas faire répéter l'enfant lorsqu'il a commis une erreur, mais de reformuler correctement le mot ou la phrase.
Afin d'illustrer de manière concrète la construction du langage chez l'enfant, Catherine Courrier nous a proposé de visionner un film intitulé Les clés du langage. Nous avons pu ainsi retenir quelques repères quant au développement chronologique du langage et quant aux interactions réciproques entre la mère et l'enfant, et ceci en s'attardant de manière plus précise sur cinq étapes : à quinze jours (reconnaissance et préférence de la voix maternelle, accroche du regard, capacités innées à écouter, regarder et discriminer les sons) ; à deux mois (sourire intentionnel) ; à quatre mois (imitations réciproques entre l'enfant et sa mère) ; vers six sept mois (réaction au prénom, permanence de l'objet qui continue à exister même si l'enfant ne le voit plus, exploration des possibilités vocales) ; et vers onze douze mois (acquisition de la marche, entrée dans le langage proprement dit : communication de demande dans laquelle l'enfant montre ce qui l'intéresse, premiers mots et organisation du lexique).
Le première étape de la conférence étant terminée -le développement du langage chez l'enfant-, nous avons pu aborder de manière plus spécifique le cas de nos enfants venant du bout du monde. Catherine Courrier nous a tout de suite rassurés en affirmant que la plupart des enfants adoptés s'en sortent bien au niveau de l'apprentissage du langage. Sont-ils pour autant bilingues ? La réponse est non, dans la mesure où le bilinguisme se définit par l'apprentissage naturel et simultané de deux langues, ce qui est le fruit d'une éducation et d'un environnement spécifiques. Et comme le plus souvent la première langue n'est pas entretenue, elle finit par être oubliée. Cependant, si l'on veut que son enfant soit bilingue, il faut respecter ces règles de base : relier une personne et une situation à une langue ; entretenir les deux langues à égalité (en sachant que la langue maternelle ne résiste pas mieux à l'absence de pratique, mais que l'enfant la réapprend plus facilement).
Dans les faits, on peut constater que lorsque l'enfant arrive dans sa famille adoptive avant trois ans, la mémoire de la langue première s'estompe très vite. S'il arrive en France alors qu'il est âgé de trois à sept ans environ, l'enfant parle plus ou moins bien sa langue maternelle, celle-ci étant alors plus longtemps entretenue dans le cas d'une fratrie ; mais cette langue finit par tomber dans l'oubli, dans un laps de temps allant de quelques mois à un an. Dans le cas d'un enfant arrivé après huit ans, on pourra noter la subsistance de certaines traces de sa première langue, notamment en ce qui concerne l'accent et l'emploi de tournures syntaxiques différentes.
L'ensemble des participants à cette conférence tient à remercier chaleureusement Catherine Courrier qui a su expliquer de manière passionnante et très claire le développement du langage chez l'enfant.
Pour terminer, nous vous proposons une petite bibliographie empruntée à Catherine Courrier. Bonne lecture!
Développement du langage
Adoption
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