EFA a sélectionné pour vous :
Couleur de peau : Miel
de Jung et Laurent Boileau, Gebeka Films, 2012
Sortie en salle le 06 juin 2012
Avant-première au cinéma Caméo Ariel de Metz à 18H45: projection du film et rencontre avec le co-réalisateur Laurent Boileau.
Avant-première au cinéma Caméo Saint-Sébastien de Nancy à 20H30: projection du film et rencontre avec le co-réalisateur Laurent Boileau.
Ils sont 200 000 enfants coréens disséminés à travers le monde depuis la fin de la guerre de Corée. Né en 1965 à Séoul et adopté en 1971 par une famille belge, Jung est l'un d'entre eux.
Adapté du roman graphique "Couleur de peau : Miel", le film revient sur quelques moments clés de la vie de Jung : l'orphelinat, l'arrivée en Belgique, la vie de famille, l'adolescence difficile... Il nous raconte les événements qui l'ont conduit à accepter ses mixités. Le déracinement, l'identité, l'intégration, l'amour maternel, tout comme la famille recomposée et métissée, sont autant de thèmes abordés avec poésie, humour et émotion...
Réalisé dans un étonnant mélange d'images réelles et dessinées, entre présent et souvenirs, utilisant à l'occasion des archives historiques et familiales, "Couleur de peau : Miel" est un récit autobiographique d'animation qui explore des terres nouvelles.
Couleur de peau : Miel, c'est aussi et d'abord une bande dessinée (éditions Quadrants). Pour en savoir plus sur la BD, c'est ici.
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Je suis heureux que ma mère soit vivante
de Claude et Nathan Miller, Metropolitan Filmexport, 2009
Sortie en salle le 30 septembre 2009
Adopté à 7 ans avec son petit frère, Thomas, 20 ans, recherche et retrouve sa mère de naissance. Pendant toute cette démarche, lui reviennent, par petites touches, des épisodes du passé : quand il vivait encore avec sa mère de naissance, les circonstances de son placement, les confrontations avec son père adoptif, ses « pétages de plomb » au collège, etc. Autant d'éléments que Claude et Nathan Miller (les réalisateurs du film) nous livrent au fur et mesure des réminiscences de Thomas et qui nous permettent petit à petit d'approcher sa douleur et sa révolte. Autant d'ingrédients pour que cette recherche sauvage, vitale, tourne au drame.
D'une grande subtilité, ce film ne juge pas, ne démontre rien mais nous fait rencontrer des personnages d'une grande crédibilité avec leurs fêlures voire leurs blessures, leurs manquements. Une mère de naissance qui visiblement aime ses enfants mais qui se montre incapable de leur apporter la sécurité de base, un père adoptif fragile, un jeune homme qui cherche sa place à grand fracas, un « petit » frère qui refuse de partager la quête douloureuse de l'aîné parce que lui « n'en a rien à foutre ».
Sombre, dur, ce film se laisse découvrir et soulève de nombreuses questions et réflexions : la préparation à l'adoption du côté des enfants, l'impérieuse nécessité d'un accompagnement des personnes en recherche de leurs origines, le travail non moins nécessaire que les parents (adoptifs) ont à faire sur leurs fragilités, leurs limites.
Une histoire puissante, inspirée d'un fait divers, extrêmement bien servie par les 2 acteurs principaux (Vincent Rottiers et Sophie Cattani).